Itinéraire d’une esclave de la Guadeloupe
Le nom de Clermonthe apparaît pour le première fois en Guadeloupe sur un document officiel le 28 mars 1833, lorsque la Demoiselle Scholastique présente à la mairie de Pointe-à-Pitre un acte d’affranchissement pour elle et sa fille Clermonthe âgée de 12 ans. Elle serait donc née vers 1821, aux Abymes.
Du hameau Christophe, aux Abymes, à Pointe-à-Pitre, les traces de son passage sont encore visibles, jusqu’à sa tombe au cimetière.
De la Guadeloupe à l’île d’Oleron
Le fils de Clermonthe sera envoyé en métropole pour faire des études : Arts & Métiers, puis Centrale… rien que ça ! Il semble ne plus être revenu sur sa terre natale et à vécu à Laon puis Versailles. Ses enfants et petits-enfants resteront à Versailles jusqu’à leur installation sur l’île d’Oleron. Au fil des générations, cette filiation s’est perdue. C’est après la découverte d’un vieil acte d’état-civil dans un grenier que cette généalogie s’est reconstituée, six générations plus tard.
De la Guadeloupe à l’île d’Oleron : les Clermonthe et la construction d’une mémoire familiale (pp 289 à 294) in La Rochelle, l’Aunis et la Saintonge face à l’esclavage
Rivage des Xantons, 2012, 350p. ISBN : 978-2-84654-247-0